Je suis arrivée la nuit du lundi 16 octobre en Israël avec une délégation composée de députés français et de l'ancien premier ministre Manuel Valls en soutien au peuple Israélien.
Nous sommes ici pour voir, écouter et témoigner de la barbarie qui s'est abattue sur Israël. Ce qu'ils ont vécu dépasse l'entendement.
Nous nous sommes d'abord rendus au camp militaire de Shura, dont les personnels sont chargés de la difficile mission de l'identification des corps des victimes des attaques du Hamas. Sur les plus de 1400 morts israéliens - en grande majorité des civils - 327 n'ont toujours pas pu être identifiés car trop endommagés.
Dans le kibboutz supplicié de Kfar Aza, qui habituellement est une ferme agricole paisible, plus de 10% de la population a été massacrée par les terroristes du Hamas, des corps étaient encore enlevés 2h avant notre arrivée : hommes, femmes, enfants, vieillards et bébés ont été violés, décapités et des familles entières brûlées vives. Certains ont été enlevés. Ce qui a eu lieu ici est insoutenable. Les survivants sont restés plus de 8h dans leur abri en attendant l'armée, d'autres ont réussi à fuir. Une odeur de mort règne au milieu d'une scène de chaos et de désolation.
Enfin la rencontre avec les familles des otages nous a littéralement bouleversés. Une femme est sans nouvelles de 5 membres de sa famille dont ses deux enfants. Une autre, emportée par un terroriste avec sa fille et son bébé a pu s'enfuir uniquement parce que le terroriste a fait chuter la moto en voyant un char Israélien. Elle a vu son fils, Eitan 12 ans être emmené vers Gaza et son mari, blessé en protégeant les siens a disparu... 1/4 des habitants de Nir Oz ont été soit tués soit enlevés.
Israël fait face à la pire épreuve jamais connue depuis sa création. Il ne s'agit pas d'une guerre conventionnelle, armée contre armée, mais de terrorisme et de tuerie de masse, digne de Daesh, que rien ni personne ne peut justifier.
Jamais je n'oublierai les mots de l'officier israélien qui nous accompagnait : "J'espère qu'une telle barbarie n'arrivera plus jamais nulle part dans le monde. Je ne le souhaite à personne. Pas même à nos ennemis".
